Dans la cuve où est préparé ce mélange, est installé un tamis dans lequel, l'artisan va chercher la pulpe en suivant un mouvement très précis.
Une fois réalisées, les feuilles sont pressées pour extraire le surplus d'eau et mises à sécher. Traditionnellement, le papier washi est fait en hiver, car l'eau pure et froide permet d'obtenir un papier de qualité, le froid empêchant les bactéries d'infiltrer les fibres.
Sa fabrication se transmet de génération en génération dans les familles, les associations et les municipalités. Il existe également des maîtres washi qui se chargent de transmettre les techniques.
Le papier washi est utilisé notamment dans la fabrication de livres, d'objets du quotidien (sacs, panneaux de décoration, cloisons de séparation ou portes coulissantes…). Il est réputé comme étant particulièrement solide et résistant notamment grâce à ses fibres épaisses et longues.
3 sortes de fibres sont utilisées suivant le papier réalisé :
– gampi ガンピ : la fibre la plus « noble » et la plus ancienne, qui combine résistance, brillance et souplesse.
– kozo コウゾ : une fibre longue et extrêmement résistante, que les japonais considèrent comme une fibre masculine
– mitsumata ミツマタ : une fibre plus délicate et soyeuse extraite d’un arbuste se développant plus lentement (et par voie de conséquence le papier est plus coûteux), considérée comme une fibre féminine.